CONCERT DÉCOLONIAL ET MULTICULTUREL
avec Arash Sarkechik, Maya Kutsi, Badi et Scúru Fitchádu
📆 JEUDI 10 MARS // 19h
📍 La Bifurk
Arash Sarkechik / Musiques métissées (Grenoble)
Arash Sarkechik est un musicien multi instrumentiste d’origine iranienne, auteur compositeur arrangeur.
Multi instrumentiste et chanteur, formé à la musique classique comme au jazz, Arash Sarkechik est un musicien du vingt-et-unième siècle. Epaulé par le producteur et oudiste, Smadj, il délivre un premier album de chansons lumineuses, personnelles et émouvantes.
C’est un reflet fidèle des mille voyages musicaux d’Arash, mais qui ne tombe pas dans la collection de trophées ni l’énumération de savoir. Par touche discrète l’Orient et le blues dialoguent amoureusement et ouvrent des voies inexplorées.
Sur scène Arash accueille le public comme à la maison en chantant aux creux des oreilles des spectateurs et dépeint les récits imagés qui ouvrent la voie à ses chansons poétiques. Elles racontent le monde troublé d’aujourd’hui mais sans s’apitoyer sur ses détails, elles prennent une hauteur poétique, un recul philosophique et parfois un détour intimiste. Mais on y découvre surtout un auteur interprète inspiré et inspirant.
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Maya Kutsi / Afro-blues (Grenoble)
C’est dans sa langue d’origine camerounaise, le Béti, que le chanteur choisit de raconter la vie quotidienne du monde actuel à la manière des bluesmen tout en appelant à l’espoir tel le souffle solaire des chants gospel.
L’afro-blues de Maya Kutsi naît de la rencontre d’un duo guitare/voix. Inspiré par les proverbes africains de ses pères, c’est dans sa langue d’origine camerounaise, le Béti, que le chanteur choisit de raconter la vie quotidienne du monde actuel à la manière des bluesmen tout en appelant à l’espoir tel le souffle solaire des chants gospel. Les riffs blues/rock et les solos saturés de la guitare mêlés aux rythmes traditionnels bikutsi, africains et afro-américains créent une intense fusion des genres et embarquent le public dans un lâcher prise effleurant la transe.
Maya Kutsi fait le pont entre les continents, un retour aux sources du blues vers les rituels africains.
En Béti « m’ayia » se traduit par chanter, tandis que « kutsi » est une contraction de Bikutsi, qui désigne l’une des principales esthétiques musicales du Cameroun
Badi / Afro-house rap (Belge / Congo)
Parfois, le mauvais avion permet d’atteindre la bonne destination. Ainsi, en 1977, la famille de Badi s’apprête à quitter le Congo pour rejoindre la Russie. Mais un changement de vol va en décider autrement, modifiant à jamais l’itinéraire d’une vie. Né à Bruxelles – et non à Moscou –, Badibanga Ndeka fait ses classes au sein du collectif Chant D. Loups. Après des collaborations avec Sefyu ou Youssoupha, le petit rappeur abandonne la meute. En solo, il façonne son univers et pose les jalons d’une véritable révolution. C’est que Badi est là depuis le début. Bien avant la hype et le triomphe du rap bruxellois, il posait déjà le flow aux côtés de l’ami Stromae. Biberonné aux clips MTV et à la rumba congolaise, l’artiste s’est construit un son et une solide réputation.
À l’heure de concevoir ‘Trouble-Fête’, son nouvel album, Badi s’est associé aux idées avant-gardistes du producteur Boddhi Satva. Pionnier de l’afro-house, inventeur de l’ancestral soul, ce dernier s’est déjà distingué en compagnie de Bilal ou d’Oumou Sangaré. Là où les sonorités de Boddhi Satva invitent l’auditeur à danser jusqu’au petit matin, les mots de Badi agitent les consciences et bouleversent les certitudes. Dandy facétieux, il interroge le monde et bouscule les modes. C’est que le Belge n’a pas sa langue en poche. Du genre à chanter ce qui se chuchote, à dire tout haut les réalités du prolétariat, Badi sourit, mais ne se trompe pas. Sous des mélodies luxuriantes, ses textes soulignent les carences d’une société défaillante. Comme en témoigne ‘Mauvaise Ambiance’, premier morceau d’un disque animé par des convictions XXL. Entre désenchantement ultime et hédonisme absolu, cri de résistance et chant du cœur, Badi capte l’air du temps. En phase avec les revendications du mouvement Black Lives Matter, l’artiste élève la voix sans excès de violence. Loin des polémiques, à l’écart des statues, il déboulonne les préjugés et combat l’ignorance via cette grande chanson d’anticipation.
À une époque où les débats identitaires opposent fermement les extrêmes, le chanteur apaise les esprits en questionnant ses origines. Réceptacle de ses racines congolaises et de son quotidien au pays de Tintin, le morceau ‘Qui es-tu ?’ encourage ainsi la diversité – culturelle, sexuelle, sociale – et les libertés d’expression. Au passage, Badi met la question de l’identité au cœur de l’album.
Des nuits d’Abidjan aux avenues de Kinshasa, des pavés bruxellois aux défilés de mode parisiens, l’histoire du rappeur s’écrit au croisement des continents. Entre l’Afrique et l’Occident, il évoque d’ailleurs la figure de ‘Virgil Abloh’ dans un morceau plébiscité par le styliste en personne. Directeur artistique chez Louis Vuitton, l’homme est un symbole de la haute couture. Un domaine dans lequel Badi tire, lui aussi, son épingle du jeu. Depuis 2019, il gère en effet les créations de la marque BANXV, un nom inspiré par le mythique Article XV, législation imaginaire qui voudrait que chaque Congolais fasse preuve de débrouillardise pour surmonter les manquements de l’État. Cette passion pour les fringues se matérialise également sous le refrain de ‘Kitendi’, ode à la SAPE (Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes) et à sa dimension contestataire.
Signé sur les rangs du label BBE (Roy Ayers, Madlib, WILL.I.AM, Laurent Garnier & Carl Craig), le nouvel album de Badi traverse les frontières et se danse sans dictionnaire. Si le français est la langue maternelle des morceaux, les rythmes posés sur ‘Trouble-Fête’ embrassent bel et bien une dimension universelle. Rappeur, entrepreneur et voix de son temps, Badi donne ici le meilleur de lui-même. En flux continu et sans confinement.
Scúru Fitchádu (Noir profond en créole capverdien) / Electro Funana punk hardcore (Portugal)
Rituel de libération de l’esclavage, Scúru Fitchádu n’est pas facile, il est rage et combat. C’est un chemin jamais parcouru auparavant, avec les nouveaux langages musicaux rencontrant sans pudeur les traditions du Funaná cap-verdien, sous la forme d’une locomotive furieuse d’esthétique punk. Scúru Fitchádu est un voyage agité, entre Funaná en colère et accélération du rythme cardiaque.
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L’association Mix’Arts a pour objets principaux la diffusion et la promotion culturelle, principalement dans l’espace public. Ses activités s’inscrivent dans une dynamique écoculturelle en réfléchissant aux impacts sociaux et environnementaux des pratiques artistiques. L’association est aussi une structure autogérée d’expérimentations qui s’appuie sur les outils et pratiques de l’éducation populaire.
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> Contre Courant
Contre-Courant est une association agréée Sciences Po Grenoble qui souhaite soulever des problématiques actuelles sur les thèmes de société. L’association et ses membres aspirent à donner une vision alternative aux discours ambiants. Elle n’est pas politisée et cherche à questionner le système dans lequel nous évoluons en tant qu’individus.
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> SEVE
SEVE est une association étudiante impliquée du campus grenoblois. Elle regroupe des étudiant.es (et pas seulement !) réuni.es autour d’une aventure collective et de valeurs partagées (entraide, partage, solidarité, ouverture sur le monde). SEVE à favoriser et valoriser l’engagement étudiant, à expérimenter une démarche d’éducation populaire à l’Université et à participer au développement d’une économie sociale et solidaire.
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