DOCU-FICTION « Sur les chemins des phosphates » de Malika El Manoug & Mohammed Nadrani

DOCU-FICTION

« Sur les chemins des phosphates » de Malika El Manoug & Mohammed Nadrani


📆 VENDREDI 25 MARS // 20h

📍 Association AMAL

Prétextant le moderniser, la France parvient à imposer son protectorat sur le Maroc. Cependant, suite à la découverte des phosphates et à l’installation d’une « colonie industrielle » moderne pour l’exploitation des mines, la France subit paradoxalement, comme disait Richard Auty, la malédiction des matières premières du plateau des Oulad Abdoun…

Vers la fin du XIXème siècle, les Européens se lancent dans la « course aux colonies ». Le Maroc, par sa position géographique, est devenu le carrefour d’intrigues coloniales. Il fait l’objet d’une attention particulière de la part de ces puissances européennes. 

Dans la foulée de cette « course effrénée aux colonies », le Maroc, par l’Acte d’Algésiras, a été donc assujetti à devenir une « porte ouverte » aux convoitises des Européens qui veulent, à tout prix, monopoliser les richesses de son sol et de son sous-sol.   

Ainsi, pour exercer un contrôle douanier sur le transit des marchandises, Casablanca est-elle soumise à  l’autorité de la police française et espagnole. Et c’est la première révolte de la population de Casablanca contre cette forme de « protectorat international ».  

Dans ce contexte, la France qui, depuis quelques années plus tôt, colonisait l’Algérie et la Tunisie, décide donc de débarquer dans le port de Casablanca et d’étendre sa domination sur le Maroc. Cependant, sa rivale l’Allemagne s’y oppose énergiquement… Après tractations, un marché sera conclu entre les deux pays : la France concède à l’Allemagne une grande partie du Congo, en échange l’Allemagne s’engage à ne pas entraver l’action de l’armée coloniale française à l’intérieur du Maroc. 

En 1912, le Maroc devient donc officiellement « Protectorat de la République française ». Et une campagne dite de « pacification » lui emboîte le pas. Aux expéditions militaire vont succéder des expéditions savantes.

Entre temps, survient un événement capital pour l’histoire du Maroc… C’est la découverte, due au hasard, du minerai de phosphate par Monsieur Platon. 

Suite à cette heureuse découverte, l’Office Chérifien des Phosphates est fondé le 7 août 1920. Juste après, commence l’extraction des phosphates. Ainsi, peu à peu, une agglomération, qui sera baptisée KHOURIBGA, surgit-elle des entrailles du plateau des Ouled Abdoun.

Parallèlement à la campagne militaire dite de « pacification », se développent l’extraction des phosphates, l’extension du port de Casablanca, la progression des chemins de fer, ainsi que l’accroissement de la ville de Khouribga qui devient à la fois la capitale des phosphates et la citadelle de la classe ouvrière. Avec la crise économique mondiale, les licenciements en masse des mineurs vont aggraver les conditions de vie qui étaient devenues dures et précaires dans la ville ainsi que dans la campagne. 

De rebondissement en rebondissement, au fur et à mesure que les événements s’enchaînent, des luttes héroïques vont progressivement évoluer et se développer dans la ville comme dans la campagne pour converger le 20 août 1955, deuxième anniversaire de la destitution et la déportation du Roi Ben Youssef, vers un soulèvement de toute la région de Oued Zem jusqu’à Khouribga, en passant par les bidonvilles et les campagnes.

A travers le prisme du spectre de la domination française sur le Maroc, un regard d’ensemble sera jeté à la fois sur la trajectoire de l’expansion de l’exploitation des phosphates, ainsi que sur le développement de la classe ouvrière et l’évolution de ses luttes pour que le Maroc recouvre son indépendance et ses richesses…


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